Compostelle et Yoga : la voie de Tours

Quelques extraits de mes carnets de route vers Compostelle en guise de témoignage

Depuis Auffargis jusqu’à Compostelle : Via turonensis puis Camino Norte

Vers Orléans
3e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 1730 kilomètres

Quand je marche longtemps j’ai tendance à avoir mal au dos, en haut, un peu en dessous des omoplates. Après quelques essais de changements de rythmes et de positions du sac à dos j’ai constaté que me tenir très droit, le bassin légèrement rétroversé, les épaules en arrière et le regard loin devant me soulageait complètement.  Ce n’est pas une nouvelle version du sketch  «Le tailleur» de Fernand Raynaud, même si elle semble tarabiscotée cette démarche reste parfaitement naturelle ; d’accord, elle donne une allure un peu militaire mais je n’ai absolument plus mal au dos. Si je déroule le pied c’est encore mieux. En fait je n’ai rien inventé, j’arrange à ma manière les conseils de Sophie mon professeur de yoga. Avant de partir elle m’a envoyé un petit message : «Pense à tes pieds». Je m’y emploie. Il me semble qu’Henri, un de mes compagnons de l’année dernière, marchait un peu comme cela, mais c’est un ancien para, une école sans doute elle aussi très efficace dans ce domaine. Bon, il faut reconnaître que le naturel reprend vite le dessus mais dès que j’y pense, et mon dos se charge de me le rappeler, je reprends la pose.

Ribadesella sur le Camino Norte
43e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 469 kilomètres
La jeune femme qui nous accueille est muette, ou plutôt dispose d’un vocabulaire réduit à un seul mot, « No », qu’elle lance sans plus de développement à chacune de nos questions concernant Internet, le petit-déjeuner… et autres détails pratiques. Nous prenons le parti d’en rire ce qui finit par lui arracher un sourire. Nous sommes les premiers à nous installer dans une somptueuse pièce haute de plafond transformée en un petit dortoir de 6 places. J’en profite pour montrer à Christian qui a encore mal aux pieds comment bien les dérouler en marchant comme me l’a appris Sophie mon professeur de yoga. Plus tard Rodolphe nous rejoint. Il sort à peine de sa tendinite et souffre maintenant d’ampoules monstrueuses : il décide qu’il est temps de se calmer, il va raccourcir ses étapes et même peut-être s’arrêter un jour ou deux. Il nous apprend que Norbert lui est allé faire un détour touristique dans la montagne. Quant aux autres ils ont dû continuer jusqu’à l’auberge de San Esteban de Leces, à environ 5 km, mais que le guide décrit sans bar ni magasin à proximité, raison avancée discrètement par les pieds de Christian pour que nous lui préférions Ribadesella.

Merci Sophie !
Vous pouvez retrouver ces récits sur mon site https://www.pierre-alglave.fr
Pierre Alglave

Témoignage Yoga Cavalier

Voici un témoignage d’une cavalière lors d’une séance de yoga à cheval avec Sophie Coulon, professeur de yoga et passionnée des chevaux qui associe sa profession et sa passion pour aider chacun dans ses besoins physiques ou mentaux.

« Une fois de plus j’ai pu constater et profiter des effets du yoga lors d’une séance à cheval.
C’est encore avec un cheval quelque peu délicat mais pas moins sensible que j’ai souhaiter faire ma séance de yoga aujourd’hui, et encore une fois je n’ai pas été déçue du voyage.
Végas est un cheval très sensible, avec beaucoup de sang, mais surtout très en fuite et potentiellement sur l’œil. Ayant eu quelques difficultés avec lui, j’ai pu le découvrir sous un tout nouvel œil lors de cette séance.
Nous avons d’abord commencé par quelques respirations au pas, déjà à ce moment je sens mon cheval se détendre sous moi et avec moi. Je le sens posé et intrigué par cette nouvelle expérience pour lui, il porte son encolure basse et garde une oreille tournée vers moi et une autre vers notre professeur de yoga Sophie Coulon, attitude qu’il va garder tout au long de la séance.
Ayant construit la séance sur mes problématiques ainsi que sur celles du cheval, Sophie Coulon a su cerner les points à travailler et guider notre évolution de manière juste et positive.
Au fur et à mesure de la séance, le cheval demande à s’approcher des barres au sol qui étaient là totalement par hasard, si on croit au hasard. Rappel qu’il est fuyant sur les barres malgré un très gros potentiel, il était avant ce jour sous une énorme pression à la simple vue des obstacles.
Il s’en approche aujourd’hui plus calmement et assez intéressé, bien qu’il garde un moment d’hésitation au moment de les franchir. Sous aucune demande de ma part, il va les sentir de lui même et les passer un pas à la fois avant de réfléchir.
Je continue mon yoga en le laissant libre d’aller si il le souhaite s’approcher des barres, chacun son travail, je suis le pilier de calme et il est celui qui m’amène à ce calme.
Déjà à ce stade de la séance nous pouvons noter une amélioration sur son engagement, et j’entends ici engagement de ses pieds ainsi que son engagement mental, il est plus décidé et droit dans ses idées.
Nous finissons la séance avec une production de sons lors de l’expiration, d’abord au pas puis au trot, ce qui a pour effet de le ramener à moi lors de ses hésitations dans son trot, il revient alors cadencé et détendu, plus détendu que je ne l’ai jamais senti. Je le dirige alors au pas vers les barres et toujours calmement il les franchit avec beaucoup moins d’hésitation et avec l’aide du son produit au moment de passage des barres, il se détend et je le sens enfin me faire confiance pleinement.

Encore une fois je suis convaincue de l’aide que m’apporte le yoga dans mon travail, convaincu de l’effet que cela m’apporte et apport également au cheval, le travail avec ce cheval est loin d’être fini et se dirige sur plusieurs plans, mais je pense que le yoga peut énormément nous aider à progresser ensemble. »

Prune, cavalière professionnelle et pratiquante de yoga depuis de nombreuses années.

Ici des photos de la dite séance, Végas décontracté devant les barres, et Végas et Prune au trot rênes longues et calmes.
Nous vous prions de nous excuser de la qualité des photos.

 

 

Compostelle et Yoga : La voie du Puy-en-Velay

Quelques extraits de mes carnets de route vers Compostelle en guise de témoignage

Du Puy-en-Velay au cap Finisterre : Via Podiensis puis Camino Frances

Vers Espalion
5e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 1424 kilomètres

De temps en temps une  petite douleur familière me pince dans le milieu du dos (la machine n’est plus toute neuve !). Alors je pratique quelques respirations yoga. Je ne sais pas si elles sont conformes aux enseignements de Sophie, mon professeur de yoga,  mais en tout cas ça me soulage : expiration en tirant les épaules vers le bas, inspiration en remontant les épaules et penchant la tête en arrière. Au bout de deux ou trois mouvement plus de douleur. Un miracle.

Dans le refuge de Roncevalles (Roncevaux)
31e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 779 kilomètres

La nuit a été fraîche. Quelques pèlerins n’ayant pas de sac de couchage ont dû passer une mauvaise nuit car aucune couverture n’était fournie, ce qui est la règle en Espagne. Dans mon sac de couchage j’ai eu froid aux pieds et aux jambes. Il faut dire que j’ai un sac de couchage léger, dit « 13° » qui, cette nuit, était un peu juste. Pour luter contre le froid je me suis rappelé un exercice de yoga enseigné par Sophie, mon professeur : on respire en suivant mentalement le parcours de l’air inspiré, de l’énergie, depuis notre bouche vers un point de notre corps. A l’expiration on fait l’inverse. Je me suis concentré sur ma jambe gauche (toujours la gauche en premier !) et là le miracle a commencé à opérer, petit à petit ma jambe s’est réchauffée. Puis je suis passé à la jambe droite. Enfin douillettement installé dans mon duvet, les oreilles hermétiques et le bandeau sur les yeux,  j’ai réussi à m’endormir.

Belorado sur le Camino Frances
39e jour : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 565 kilomètres

La nuit fut encore fraîche. J’ai gardé mes chaussettes et pratiqué les exercices de respiration de Sophie ; ils ont encore une fois été efficaces mais je ne sais pas s’ils le seront longtemps si le froid augmente. Mon duvet est trop léger.

Merci Sophie !
Vous pouvez retrouver ces récits sur mon site https://www.pierre-alglave.fr
Pierre Alglave

Un témoignage : yoga et trail

Lors de mon 1er Trail long (42km), mes années d’expériences en yoga m’ont rendue fortement service. Surtout à la traversée de la corniche ; j’ai le vertige : et voilà, je suis face à ma plus grande peur : le vide .

A la sortie d’un virage, combien en-dessous , combien au-dessous ? Ouah , me voilà bloquée..NON, je ne ferai pas demi-tour. Il me reste plus que « une dizaine de kilomètres » et je suis dans l’un des plus beau paysage : Madére.

Sophie Sophie, que me conseille ta voix ? D’abord prise de conscience de la posture (détendre la mâchoire , localiser des tensions, pas de jugement). Quelle posture me conviendrait ? Mon sternum est enfoncé. Dans ce cas, respiration placée au sternum . Hum, hum, mauvaise idée, la peur est encore plus grande. La respiration placée dans le dos, alors ? Et c’est parti ! Un certain temps, une certaine durée parcourue sur une corniche avec la respiration dans le dos, entourée par la bienveillance de mes compatriotes de yoga.

Et oui, cela est possible de marcher et de faire du yoga. Un grand merci à toi ,Sophie, pour cet enseignement si riche et merci à mes amis yoga pour leur accompagnement bienveillant et neutre. Lysiane