La justesse

LA JUSTESSE

Nous cherchons tous à être le plus juste possible dans nos actions, que ce soit dans notre vie quotidienne, dans nos activités de loisir ou dans notre vie professionnelle.

Le doute peut nous servir comme nous desservir.

Observer sans juger, agir avec quiétude, laisser cheminer, puis agir de nouveau, réfléchir, prendre du recul font partie du programme de notre vie.

Je propose aujourd’hui une réflexion à partir d’un bref résumé des aphorismes II.46 et II.47 du yoga sutra de PATANJALI :

Les asanas ( postures ) et le pranayama ( exercices respiratoires ) nous aident à comprendre et à utiliser de

 façon appropriée notre corps, notre mental et notre respiration pour tendre vers l’action juste.

II.46 STHIRASUKHAASANA :

STHIRA : ferme SUKHA : le confort, le respect, la stabilité ASANA : la posture.

«  C’est l’attention sans la tension, la détente sans la mollesse «  ( T.K.V DESIKACHAR )

L’asana doit avoir la double qualité de vigilance et de détente…

Le confort d’une posture varie selon la morphologie et/ou l’état psychique de la personne. Elle varie selon chaque individu en fonction de son état physique et mentale du moment.

Il s’agit d’habiter, d’être présent, intentionné et bienveillant envers soi-même.

Observer sans jugement, sans se comparer et laisser cheminer.

II.47 : PRAYATNASAITHIYANANTASAMTTIBHYAM :

PRAYATHIATNA : L’effort juste SAITHILYA: par le relâchement, la détente ANANTA : l’infini SAMAPATTHIBHYAM : méditation

Si l’attention est portée à ce que l’on fait, le détachement est aussi nécessaire afin de mettre en exergue la juste valeur.

Il s’agit de reconnaître, observer, converser avec les réactions du corps, de la respiration et du mental.

Elles peuvent alors être réajustées et maîtrisées.

Ces 2 aphorismes peuvent aussi nous inviter a réfléchir sur «  YAMA » « NIAMA »,

C’est a dire , la relation avec soi, la relation avec l’extérieur, son environnement et leurs interactions

Ce résumé ouvre les portes à une réflexion faisant partie de la genèse du cheminement personnel.

Il s adresse à mes élèves, au sol et/ou cavaliers.

Il s adresse aussi à mes collègues de yoga, professionnels de l’art équestre, du travail sur le corps, tous passionnés et sans cesse en réflexion pour améliorer toujours et encore notre enseignement et nos connaissances.

Quelle résonance ont ces deux aphorismes pour vous aujourd’hui ?

Sophie Coulon